Carnet de route

L'école d'aventure en quatrains

Le 13/06/2021 par Leyne Alice

Le treize juin, dimanche, avecque tout le groupe,

À savoir Jelena, encadrante escalade,

L’école d’aventure, pas pour une balade

Nous partions pour Doriaz, avions le vent en poupe.

Via Ferrata prévue, tout d’abord, s’équiper, 

Absorbeurs, les casques, et les longes de via,

Le baudrier bien sûr, sinon, on n’y va pas…

Nous voilà tous bien prêts, et surtout motivés !

Une demi heure, pour la marche d’approche, 

Arrivée sur le site, une grande falaise, 

Nous étions tous encore, oui, dans l’ensemble, à l’aise…

Nous visitâmes donc, la maison dans la roche, 

Vestige du passé, longtemps abandonné…

Et une grotte haute, avec au fond un trou

De spéléologie, si nous allions dessous ? 

Une autre fois peut-être, aujourd’hui, c'est montée !

À l’entrée de la via, un panneau un peu vil

« Vous vous engagez là, à vos risques, périls,

Le niveau : ED+ » traduction facile

Le E extrêmement, et le D difficile.

Quant au + je laisse, vos esprits deviner…

Le courage ? Encor là. Motivation ? Aussi.

Et l’envie de grimper, de se dépasser, oui

Confiants et espérant, nous étions préparés…

Du moins le croyions-nous ! Espérances futiles, 

La suite montrera, combien c'est difficile

Une via ED+, même en étant dociles, 

Préparés oui, à tout, même aux plus grands périls !

L’ascension commence, et le vide soudain, 

S’immisce dans nos cœurs, et prend toute la place, 

De ses bras nous entoure, et déjà nous enlace

Omniprésent, partout, le début de la fin !

Le soleil réchauffe, nos âmes apeurées

(Pas toutes, oui, c'est vrai, disons impressionnées)

Nous avons mis la crème, oui, mais vraiment assez ? 

Les premiers pas en via, ne sont pas compliqués, 

Patience ça viendra, laissez nous profiter ! 

De la belle vue sur, je crois, Challes-les-eaux

C’est Benoit qui l’a dit, dites-lui si c'est faux !

Les montagnes derrière, un vrai conte de fée…

Là ça y est, ça commence, premier dévers déjà,

Une a le vertige, mais s’en sort super bien !

Pourtant il y a de quoi, angoisser, c'est certain…

Nous sommes assurés, merci bien Jelena !

Le vide qui aspire, et repousse, et attire, 

Le vide omniprésent, la peur, le vent, le vide !

Non, regarder en haut ! Ça y est, je suis livide…

Mais surpasser nos peurs, cela nous fait grandir !

La falaise bouée, dans l’océan du vent

Le sang qui accélère, et se fige en les veines, 

Si la peur est présente, on sait bien qu’elle est vaine, 

Le cœur va s’affolant, mais manque un battement…

Benoit, très rassurant, motive bien les troupes, 

Un dicton bien senti, même s’il n’est pas faux

« Tu choisis, soit t’y vas, soit tu prend l’hélico ! »

Nous sommes disons le, dans la même chaloupe…

Le passage est fini, les pieds un peu à plat 

Pas tant que ça, mais bon, n’en demandons pas trop, 

Vraiment tu assures (sans mauvais jeu de mots)

C’était trop top, merci, encore Jelena

Le pont de singe ensuite, un simple câble en fait, 

Tendu (ou à peu près) entre les deux falaises,

Benoit sort son dicton, Blandine l’a mauvaise…

Mais l’arrivée bientôt, nous arrivons aux faîtes !

Derniers efforts encore, et plus ils seront grands, 

Plus grand aussi sera, le réconfort après !

Réconfort d’arriver de retrouver le frais…

Contre le soleil nous n’avions rien que le vent.

L’impression que j’ai eue, en arrivant en haut, 

Outre fatigue et joie, et fierté légitime

Fut de toucher le ciel, et d’atteindre les cimes

Frôler la vérité, de balayer le faux…

Les émotions furent, pour tous je crois très fortes,

L’euphorie et la joie, la peur, l’appréhension, 

Dépassement de soi, tout, lors de l’ascension. 

Certains ne croyaient pas, possible qu’on s’en sorte…

Mais on s’en est sorti, avec, oui, du retard…

Nous avions prévu deux heures et demi, 

Pour cette super via, bien plus nous avons mis…

Cinq heures je l’avoue, il ya un peu d’écart !

Nous dirons simplement, que l’on a profité, 

De la vue et du ciel, et puis du paysage

Des montagnes au loin, de finir nos bronzages !

C’est à dix sept heures, que nous avons mangé…

Cinq heures de plaisir, de bonheur et de peur, 

De sensations fortes, que demander de plus ? 

C’était vraiment génial, bien mieux que je n’eus cru

Encor longtemps après, l’impression de hauteur… !

J’avoue qu’aujourd’hui (nous sommes le mardi),

Je ne regrette rien, mais je crois que j’eus dû

Mettre un peu plus de crème, ah ! si je l’avais su…

J’ai le dos bien brûlé… Est-ce que vous aussi ? 

Un dernier quatrain, pour vous remercier tous, 

Le groupe est bien soudé, et c’était trop génial, 

De partager ensemble, ce moment spécial

Merci à Jelena, merci à toi surtout.